Une performance ironique et comique sur notre désir de clarté
L’Europe glisse dans la période la plus sombre de son histoire. Les fausses nouvelles aveuglent les masses. La rhétorique glissante, le langage de la propagande, passe à travers les filtres de la correction critique. L’envie toujours grandissante se nourrit de grands mots. Bienvenue dans la Vienne de 1923.
Sur fond de perturbations antidémocratiques – les nazis réalisent cette année-là leur première prise de pouvoir violente – un groupe de logiciens, de philosophes et de scientifiques tentent de résister à cette folie. Le Cercle de Vienne, comme ils se nomment eux-mêmes, veut réduire le langage à son essence, le débarrassant de toute ambiguïté, de toute fausse logique et de tout abus démagogique. Parce que les mots ne sont pas innocents. Ils peuvent inciter à l’exclusion, à l’aveuglement et à la terreur. La langue peut détruire.
Wittgenstein 2. Ce n'est pas la faute de la langue est une performance ironique et comique sur notre désir de clarté. En 2020, l'écrivain et réalisateur Bo Tarenskeen a décidé de réaliser une série théâtrale en onze parties sur le logicien et philosophe Ludwig Wittgenstein et son influence sur le monde. La première partie, sur ses adieux à la philosophie, a été créée en 2021.